Gilets jaunes : des oubliés devenus bien visibles

© Ella_87 sur Pixabay

Par Capucine Jamet le 13 octobre 2019

Rien de mieux pour commencer un article à caractère politique que de citer un politique qui s’exprime là dessus. Pour François Fillon, ancien premier ministre et ex-candidat à l’élection présidentielle, les gilets jaunes en France, c’est avant tout un mouvement qui « fait la révolution mais un jour par semaine » (Propos recueillis par la chaîne Suisse RTS).

Ainsi avant de s’accorder ou non sur les propos de François Fillon, revenons sur ce que sont les gilets jaunes.

Ils perdurent maintenant depuis 10 mois et 26 jours (au 19 octobre 2019) puisqu’ils ont été crées le 17 novembre 2018. À l’origine de la conception de ce mouvement, des hommes, des femmes, mais pas d’organisateur commun, on est face à un mouvement sans structuration hiérarchique. Des figures affichées comme portes paroles s’imposent, néanmoins personne ne se revendique créateur. Leur signe de reconnaissance ? Ce gilet de haute visibilité, dit « gilet jaune », symbole et dénominateur commun des opposants à la politique d’Emmanuel Macron et de son gouvernement. Des hommes, des femmes, luttant, entre autre, en vertu d’une utopie : l’amélioration du niveau de vie des classes populaires, pour le référendum d’initiative populaire.

Entre 287 700 et 1,3 million de personnes manifestèrent pour la première fois dans les rues de France pour lutter contre l’augmentation du prix des carburants

Le choix du port du gilet jaune n’est d’ailleurs pas un hasard : obligatoire depuis 2008, pratique et peu coûteux, l’idée de l’internaute Ghislain Coutard, une tête d’affiche du mouvement, est vite devenu symbolique. Le 17 novembre 2018, entre 287 700 et 1,3 million de personnes se revendiquèrent du mouvement et manifestèrent pour la première fois dans les rues de France pour lutter contre l’augmentation du prix des carburants issue de la hausse de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques.

Ce samedi 12 octobre fût la quarante-huitième mobilisation de ce mouvement. En Loire-Atlantique, le 17 novembre 2018 on pouvait compter une vingtaine de rassemblements. En ce samedi nantais, accalmie et faible mobilisation. Pour les commerçants nantais, c’est l’apothéose. Certains attendent la manifestation « comme tous les samedis », d’autres retrouvent le sourire voyant que « le mouvement s’essouffle ». Néanmoins, le constat est sans appel, tous les commerçants se rejoignent en un point : la perte de leur chiffre d’affaire est conséquente. Certains sont même dans le rouge niveau
trésorerie. Reprenons, pour conclure, ce témoignage pour Ouest France d’un commerçant qui va a contrario des idées du mouvement : « j’ai pris la décision de cesser mon activité et de mettre le magasin en vente. J’ai perdu 60 000 euros sur 6 mois. »

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